Table des matières
- Budget 2023-2024 d’uOttawa
- Rappel : Article 28 – Vacances, jours fériés et absences
- Préoccupations au sujet de nouvelles règles de financement de la recherche et de la présence du SCRS sur les campus
1) Budget 2023-2024 d’uOttawa
Le 29 mai dernier, les membres de la communauté universitaire se sont rassemblés à l’extérieur du pavillon Tabaret pour exprimer leurs préoccupations et leurs frustrations concernant le budget 2023-2024 de l’Université d’Ottawa, alors que les membres du Bureau des gouverneurs se réunissaient pour un vote sur ce budget. Malgré une opposition massive au programme d’austérité de l’administration centrale, le Bureau des gouverneurs a adopté le budget 2023-2024.
Gestes vides
Le 30 mai, en réponse aux nombreuses critiques sur le manque de transparence et de collégialité entourant à la fois les coupes budgétaires et le processus budgétaire dans son ensemble, l’administration centrale a tenu une séance d’information sur le budget 2023-2024. Cette séance, comme celles concernant les coupes budgétaires de 2022-2023, était avant tout une occasion pour l’administration centrale de tenter de justifier et légitimer, une fois de plus, ses mesures d’austérité. Contrairement à ce qu’affirme l’administration centrale, tenir une séance d’information après l’approbation du budget 2023-2024, alors que les décisions sont prises, ne peut pas être interprété comme une preuve de transparence. Qui plus est, de nombreuses zones d’ombre demeurent en ce qui concernent les priorités douteuses de l’administration centrale.
Priorités douteuses
L’élaboration d’un budget est un exercice qui consiste à identifier des priorités et à faire des choix. Pour l’année 2023-2024, l’administration centrale a choisi d’allouer 3,4 % (49,7 millions de dollars) de ses dépenses totales de fonctionnement (1 453,2 millions de dollars) aux frais professionnels et aux services contractuels (firmes de consultants). Ainsi, une fois de plus, elle a choisi de faire peser le poids des coupes budgétaires directement sur la communauté universitaire, au détriment de notre capacité à mener à bien la mission académique de notre université.
Les dépenses disproportionnées de l’administration centrale en matière de frais professionnels et services contractuels ne sont pas nouvelles. Le tableau ci-dessous compare les sommes dépensées par l’Université d’Ottawa au montant total dépensé par toutes les universités de l’Ontario. Pour l’année la plus récente pour laquelle des données comparables sont disponibles, soit 2021-2022, les dépenses de l’Université d’Ottawa représentaient 14,2 % du montant total dépensé par l’ensemble des universités de l’Ontario.
Les montants récurrents considérables alloués à ce poste budgétaire, combinés au refus catégorique de l’administration centrale d’en fournir les détails, soulèvent de sérieux doutes quant à la place qu’occupe la mission académique de notre université dans les priorités de l’administration centrale.
Dépenses budgétaires pour les services professionnels et les contrats externes (2019-2024)[1]
Année | Dépenses | Pourcentage du budget de fonctionnement de l’Université d’Ottawa | Pourcentage des dépenses totales de toutes les universités de l’Ontario pour ces services |
2019-2020 | $43.5M | 3.7% | 12.6% |
2020-2021 | $42.6M | 3.9% | 12.7% |
2021-2022 | $51.8M | 4.1% | 14.2% |
2022-2023 | $51.1M | 3.6% | Indisponible |
2023-2024 | $49.7M | 3.4% | Indisponible |
Le 21 juin, devant le pavillon Tabaret, une deuxième manifestation contre les coupes et pour un processus budgétaire collégial et transparent a été organisée par l’APUO et les autres membres de la coalition intersyndicale. Ce rassemblement coïncidait avec la première réunion du Bureau des gouverneurs depuis l’adoption du budget 2023-2024. Nous remercions les membres de l’APUO qui se sont déplacés pour faire entendre leurs voix.
2) Rappel : Article 28 – Vacances, jours fériés et absences
L’APUO a appris que la page d’accueil de Workday fait référence à un formulaire de « demande d’absence ». Afin d’éviter toute confusion sur le processus négocié de demande de divers types de congés, l’APUO souhaite rappeler aux membres l’article 28 de notre convention collective.
L’article 28 traite des vacances pour tous les professeur.e.s et professeur.e.s de langues (article 28.1), des vacances pour les bibliothécaires (article 28.2), des jours fériés (article 28.3), de la disponibilité et des absences autorisées (article 28.4).
Nous souhaitons en particulier rappeler aux membres que, contrairement à ce que suggère le libellé utilisé dans Workday, vous n’êtes pas obligé de « demander l’autorisation » de prendre des vacances.
Pour les professeur.e.s, les conseiller.ère.s et les professeur.e.s de langue, cela est spécifié à l’article 28.1.5. Conformément à cet article,
28.1.5 Le membre est libre de prendre des vacances lorsqu’il le désire pourvu :
(a) qu’il en avise le doyen d’avance ;
(b) que les vacances ne nuisent pas à l’exécution des tâches qui lui sont assignées aux termes de l’article 22.
C’est également le cas pour les bibliothécaires, comme l’indiquent les articles 28.2.4 et 28.2.5 :
28.2.4 Un membre est libre de prendre des vacances pourvu qu’il en avise son superviseur immédiat avant chaque période de vacances. Les vacances peuvent être prises en tranches ou en un seul bloc.
28.2.5 Des vacances annuelles à telle ou telle date ne seront pas refusées à moins d’un motif important. Le bibliothécaire en chef peut refuser à un membre de prendre des vacances annuelles à telle ou telle date s’il ne peut compenser convenablement l’absence du membre en question sans réduire considérablement la qualité du service à la communauté universitaire, ou s’il est obligé de payer des heures supplémentaires ou d’embaucher du personnel additionnel pour donner suite à la demande du membre.
Jusqu’à présent, la plupart des autres syndicats du campus ont reçu de très nombreuses questions, plaintes et inquiétudes de la part de leurs membres respectifs au sujet de Workday. L’APUO, en revanche, n’a reçu que quelques questions. Nous encourageons les membres à nous faire part de leurs expériences – positives et négatives – concernant la transition vers Workday. Veuillez communiquer avec l’APUO à l’adresse : apuo@uottawa.ca.
3) Préoccupations au sujet de nouvelles règles de financement de la recherche et de la présence du SCRS sur les campus
En février 2023, le gouvernement canadien a annoncé que les conseils fédéraux subventionnaires de la recherche adopteraient de nouvelles directives concernant l’évaluation des risques de sécurité pour les collaborations de recherche menées avec des entreprises étrangères. Depuis la mise en œuvre de ces nouvelles règles, des universitaires à travers le Canada ont fait part de leurs préoccupations quant à l’impact qu’elles pourraient avoir sur la recherche universitaire. Selon l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU), « cette politique est particulièrement préoccupante pour les universitaires qui ont des partenariats de recherche avec des établissements ou des universitaires chinois ou de descendance chinoise ».
Lors de la 94e assemblée du Conseil de l’ACPPU, le directeur général David Robinson a signalé que le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) communiquait avec les institutions et le personnel universitaires[2], et il a mis en garde les membres de ne pas parler au SCRS sans avoir d’abord consulté leur syndicat et l’ACPPU pour un avis juridique. L’APUO encourage tout membre contacté par le SCRS à communiquer avec le syndicat à l’adresse apuo@uottawa.ca.
[1] Voir, Council of Ontario Finance Officers (COFO). COFO Financial Report of Ontario Universities. http://couprod.tgtsolutions.com:94/customized-reports.aspx
[2] Voir le 3e point des Points saillants de la 94e assemblée du Conseil de l’ACPPU : https://www.caut.ca/fr/bulletin/2023/05/points-saillants-de-la-94e-assemblee-du-conseil-de-lacppu