Négociation collective – Prochaines étapes
Depuis qu’elle a reçu un fort mandat de grève le 14 novembre, l’équipe de négociation de l’APUO a invité l’employeur à reprendre les négociations avant la conciliation prévue les 15, 16 et 17 janvier. L’employeur a accepté et les parties discutent des options pour janvier.
Remise en question des priorités budgétaires de l’employeur
Au cours des cinq mois de négociations collectives, l’employeur a affirmé à maintes reprises que la situation financière précaire de l’université rend impossible de répondre favorablement aux propositions principales des membres de l’APUO. Lors d’une réunion du Bureau des gouverneurs tenue le 3 décembre, l’employeur a présenté une mise à jour budgétaire pour 2024-2025. L’employeur prévoit un déficit de 36,5 millions de dollars et continue d’insister sur le fait qu’un « serrage de ceinture » demeure nécessaire pour équilibrer le budget en 2026-2027.
Entre-temps, dans un courriel reçu de la secrétaire générale de l’Université d’Ottawa le 22 novembre et intitulé « Sondage dans le cadre du processus de sélection de la prochaine rectrice et vice-chancelière ou du prochain recteur et vice-chancelier », les membres de l’APUO ont appris que « l’Université d’Ottawa a le plaisir de collaborer avec Boyden dans le recrutement de la prochaine rectrice et vice-chancelière ou du prochain recteur et vice-chancelier ». La pratique consistant à embaucher des firmes de recrutement est utilisée pour les embauches de cadres supérieurs et reflète une autre décision budgétaire douteuse de la part de l’administration centrale. En situation de crise, l’administration centrale nous demande de réévaluer les priorités. Ce discours a également été utilisé pour justifier les mesures d’austérité sur le campus pendant des années, y compris des compressions budgétaires de 5 % dans tous les services et toutes les facultés en 2022-2023 et des gels d’embauche en 2023-2024 (malgré un excédent de 29,8 millions de dollars cette même année). Pourtant, l’administration juge bon de dépenser pour des services externes relatifs à un processus opaque plutôt que de capitaliser sur les connaissances, l’expérience et les compétences internes de sa communauté sur le campus, dont les services pourraient être utilisés sans coût supplémentaire au profit d’un processus ouvert et plus démocratique.
L’employeur joue sur les deux tableaux; il s’attend à ce que la communauté du campus accepte des coupes budgétaires dans le cœur de la mission de notre université tout en faisant passer ses propres dépenses sans qu’elles ne soient remises en question ou contestées. Bien qu’on nous demande de faire plus avec moins, l’employeur continue de dépenser des millions pour des priorités douteuses telles que la mise en œuvre de Workday, ou encore l’embauche de firmes externes de recrutement pour un processus dont nous demandons de faire partie depuis le début de cette ronde de négociations collectives. Depuis juin, l’APUO propose un mode alternatif, beaucoup plus démocratique et moins coûteux, de sélection du/de la recteur.trice et du/de la vice-chancelier.ère de l’Université d’Ottawa. La réponse que nous avons reçue à toutes nos propositions de gouvernance démocratique jusqu’à présent est un « non » catégorique. L’employeur a plutôt choisi de consulter les membres au moyen d’un court sondage envoyé par courriel. En l’absence d’un mécanisme démocratique, nous vous encourageons à utiliser ce sondage pour transmettre vos suggestions, préférences et exigences fondamentales pour le/la candidat.e idéal.e. Le sondage se termine le 16 décembre.
Se préparer en cas de grève
L’APUO continue de se préparer à la possibilité d’une grève en 2025. Le Conseil d’administration (CA) a adopté une politique en cas de grève ou de lock-out et le Comité exécutif a commencé à recruter des membres sur certains comités et sous-comités connexes.
La Politique en cas de grève ou de lock-out fournit de l’information et des conseils aux membres dans l’éventualité où une grève ou un lock-out survenait pendant le processus de négociation collective. Cette politique explique les dispositions relatives à l’indemnité de grève et à l’admissibilité, aux tâches de grève et aux quarts de piquetage, ainsi que la façon dont les divers congés seront traités en cas de grève.
Les comités et sous-comités spéciaux de grève suivants ont été créés et ont commencé à travailler sur leurs mandats respectifs :
- Comité de grève
- Comité des finances de la grève
- Comité des communications de la grève et les sous-comités suivants :
- Sous-comité des communications aux membres
- Sous-comité des relations avec les médias
- Sous-comité des médias sociaux
- Comité de mobilisation des membres
- Comité des services sur les lignes de piquetage
- Comité des services de grève et les sous-comités suivants :
- Sous-comité des aliments et des boissons
- Sous-comité de l’entretien et des approvisionnements du quartier général de grève
- Sous-comité des transports
L’APUO dans les médias
L’APUO et ses membres ont réussi à intensifier graduellement la pression sur l’employeur en exigeant une convention collective qui reflète nos priorités. Parallèlement à ces efforts de mobilisation, les médias jouent également un rôle important en ajoutant de la pression sur l’employeur. Au cours de la session d’automne, l’APUO a intensifié ses efforts médiatiques. Vous trouverez ci-dessous un tour d’horizon de la couverture1 reçue par l’APUO depuis le début des négociations :
Les membres votent à 80,9 % en faveur d’un mandat de grève
- Vote de grève à 81 % pour les profs de l’Université d’Ottawa (le Droit, 14 novembre 2024)
- L’Université d’Ottawa sous la menace d’une grève (ONFR TFO, 14 novembre 2024)
- uOttawa faculty union gets strike mandate, but won’t hit the picket lines yet (Ottawa Citizen, 15 novembre 2024)
- Solidarité avec les professeur.e.s de l’Université d’Ottawa (la Rotonde, 18 novembre, 2024)
- Full time professors vote 80.9 per cent in favour of February strike if demands are not met (The Fulcrum,18 novembre 2024)
- Westheimer: Pending uOttawa strike is about much more than money (Ottawa Citizen, 20 novembre 20 2024)
Manifestation du 30 octobre pour défendre la mission de notre université
- Vote de grève en vue pour les professeurs de l’Université d’Ottawa (le Droit, 30 octobre 2024)
- APUO announces possible Nov. 12 strike vote (The Fulcrum, 30 octobre, 2024)
- U of O faculty understaffed and overworked, profs’ union says (CBC Ottawa, 31 octobre 2024)
- uOttawa profs’ union to hold strike vote set if conciliation fails next week (Ottawa Citizen, 31 octobre 2024)
- uOttawa professors to hold strike vote next week if deal not reached (CTV News Ottawa, 3 novembre 2024)
Pétition majoritaire signée par 74 % des membres de l’APUO
- Université d’Ottawa : toujours sans convention collective, les profs haussent le ton (le Droit, 10 octobre 2024)
- Professors, librarians sign petition demanding uOttawa engage in proposals to improve education (CTV News Ottawa, 10 octobre 2024)
- Une pétition de l’APUO pour briser le silence de l’administration (la Rotonde, 21 octobre, 2024)
Couverture générale
- L’APUO en négociations avec l’Université d’Ottawa : entrevue avec Dalie Giroux, négociatrice en chef(la Rotonde, 6 août 2024)
- uOttawa, faculty union agree to conciliation dates, delaying possibility of work stoppage (Ottawa Citizen, 7 novembre 2024)
1. Malheureusement, certaines rubriques radio et télévision n’ont pas été archivées en ligne. CBC News Ottawa a inclus une rubrique sur le rassemblement du 30 octobre dans son reportage de nouvelles du soir le même jour. L’APUO a aussi été interviewée par CKCU FM le 3 novembre.