Chères/chers membres,
Mercredi après-midi, l’équipe de négociations de l’APUO a déposé les propositions monétaires approuvées par notre conseil d’administration. Voici un résumé de ce que nous avons présenté à l’administration centrale. Pour l’instant, l’APUO propose une convention collective de deux ans.
Salaires :
- 2% d’augmentation économique annuelle
- 2% d’augmentation annuelle de rattrapage
- L’élimination des plafonds salariaux pour tous les rangs de professeur.e.s.
- Modifications à l’article 41.3.2.4 pour supprimer le Progrès dans le rang (PDR) réduit pour les professeur.e.s adjoint.e.s ayant obtenu la permanence (c’était une possibilité avant 2004)
L’augmentation économique proposée est basée sur le taux d’inflation prévu. Les augmentations salariales de rattrapage proposées sont basées sur les différences entre nos salaires et ceux de nos collègues des universités comparables. Pour l’analyse, ces universités étaient McMaster, Queen’s, York et Western, où les professeur.e.s ont des salaires plus élevés. Ainsi, les propositions que nous avons déposées tiennent compte à la fois de la nécessité d’un rattrapage salarial et du taux d’inflation prévu (environ 2% annuellement).
Avantages sociaux :
- Augmenter la couverture médicale de 80% à 100% (comme c’était le cas auparavant)
- Augmenter la couverture des soins dentaires de 80% à 100%
- Augmenter les prestations pour les soins de la vue de 250 $ à 400 $
- Augmenter les remboursements de dépenses professionnelles (RDP) de 1 625 $ (inchangé depuis 2011) à 2 000 $ par année.
Avantages sociaux pour les retraité.e.s :
- Permettre aux retraité.e.s d’avant l’année 2001 d’avoir accès aux comptes de dépenses en soins de santé (CDSS) pour les retraité.e.s
- Augmenter les fonds du CDSS pour les retraité.e.s à 3 000 $ par année
Comme à chaque ronde de négociations collectives, l’APUO et l’administration centrale ont commandé conjointement une étude pour analyser nos avantages sociaux et les évaluer par rapport à notre groupe comparateur (Carleton, McMaster, Queen’s, Guelph, Waterloo, Western, Windsor et York).
Voici le classement de l’Université d’Ottawa en termes d’avantages sociaux (le 1e rang correspond à la meilleure gamme d’avantages sociaux et le 8e rang à la plus faible) :
Couverture des soins de santé dans leur ensemble (avant la retraite, comprend vision/audition et soins dentaires) | Entre le 7e et le 8erangs |
Soins dentaires uniquement | Inférieur au 8e rang* |
Couverture des soins de santé à la retraite | Inférieur au 8e rang |
L’ensemble des soins de santé (avant la retraite et à la retraite) | Inférieur au 8e rang |
* « Inférieur au 8e rang » signifie que, bien que l’Université d’Ottawa se compare aux universités du groupe comparateur en termes de taille et de mandat, nos avantages étaient tellement inférieurs à ceux offerts dans les universités du groupe comparateur qu’ils se situaient hors de la marge de 1 à 8 établie par l’étude.
Les propositions de l’administration centrale
Salaires :
- 1.25% du 1er mai 2018 au 1er mai 2020 (cette augmentation tient compte de l’inflation)
- Aucune proposition d’augmentation salariale de rattrapage n’a été déposée.
Aucun changement n’a été proposé en ce qui concerne les prestations de soins de santé et de soins dentaires.
L’administration propose de supprimer entièrement l’article 40.8.1. Cet article concerne l’accès au stationnement sur le campus.
L’administration a déposé une lettre d’entente qui mettrait fin au Programme d’incitation volontaire à la retraite à l’expiration de la convention collective actuelle.
Situation financière de l’Université
Comme vous vous en souvenez peut-être, dans son bulletin de décembre, l’APUO a contribué à déboulonner le mythe selon lequel l’Université d’Ottawa est confrontée à des difficultés financières. Selon les états financiers vérifiés de l’Université, elle a accumulé des excédents de 347 millions de dollars au cours des neuf dernières années, et 48.6 millions de dollars (12.1 millions de dollars si l’on exclut les gains non réalisés) pour la période 2016-2017.
L’administration centrale invoque des difficultés financières lorsque vient le temps de négocier avec les divers syndicats, de hausser les droits de scolarité, de geler les embauches de personnel de soutien, d’augmenter les charges de travail ou d’imposer des coupes paramétriques à toutes les facultés et à la bibliothèque. Cependant, ces « difficultés financières » disparaissent soudainement lorsque vient le moment de proposer de généreuses augmentations salariales pour le recteur et quatre vice-recteurs. À cela il faut ajouter les frais de consultants et les frais de voyage déraisonnables encourus par l’administration depuis des années. Somme toute, le principal déficit de l’administration centrale en est un de crédibilité.
Pour toutes les raisons mentionnées dans ce bulletin, nous considérons que les propositions monétaires de l’administration centrale sont déraisonnables et inacceptables. Même en considérant uniquement le taux d’inflation (i.e. sans rattrapage salarial), accepter ces propositions entraînerait une baisse du pouvoir d’achat des membres de l’APUO.
Consultez le lien suivant pour l’ensemble de nos propositions salariales et pour celles sur les avantages sociaux.
Pour l’ensemble des propositions de l’administration centrale, voir ce lien.
Enfin, nous souhaitons vous inviter à notre Forum de réflexion et d’action stratégique (FRAS) sur la situation financière de l’Université d’Ottawa (le 24 avril, de midi à 14h00, GSD 307). Pour plus d’information, consultez ce lien.