Le 22 août, l’APUO a déposé une demande de conciliation auprès du ministère du Travail de l’Ontario. Une telle demande entraîne la nomination d’un.e conciliateur.trice qui agit en tant que tiers neutre pour aider les parties à progresser vers une entente.
Voici pourquoi l’APUO a déposé cette demande de conciliation.
Bilan des avancées : où nous en somme
Notre dernière communication sur les négociations précisait que votre équipe de négociation avait répondu avec diligence aux questions de l’employeur concernant nos propositions visant à s’attaquer à l’augmentation des charges de travail et assurer l’équité et protéger nos droits, ajoutant que nos propositions pour assurer une éducation et une recherche de grande qualité et démocratiser la prise de décision seraient bientôt abordées.
Depuis lors, votre équipe de négociation a complété la présentation des propositions de l’APUO et a répondu aux questions de l’employeur. Jusqu’à présent, les deux parties en sont venues à une entente concernant cinq propositions de l’APUO et sept propositions de l’employeur. Il est important de noter que les propositions qui sont l’objet d’une entente ne seront formalisées qu’après ratification par les membres de l’APUO et signature de la convention collective complète.
Les négociations ont été en pause lors des semaines du 29 juillet et du 5 août pour permettre aux membres des deux équipes de prendre des vacances. Depuis le retour à la table le 13 août, l’employeur a rejeté beaucoup de nos propositions phares et a indiqué qu’il n’était pas disposé à poursuivre les négociations sur plusieurs d’entre elles. Par conséquent, il y a eu très peu d’avancées sur les enjeux clés de la gouvernance, de la charge de travail et de la qualité de l’éducation et de la recherche.
Assurer l’équité et protéger nos droits
Bien que l’employeur se soit montré réceptif à discuter de certaines de nos propositions sur l’équité et la protection de nos droits, son équipe de négociation a rejeté nos propositions les plus substantielles, notamment celles relatives au droit des membres à la vie privée et à l’accès aux services de garde d’enfants sur le campus.
S’attaquer à l’augmentation des charges de travail et assurer une éducation et une recherche de grande qualité
L’employeur s’est montré très réticent à l’égard de nos propositions relatives aux charges de travail croissantes et à la protection d’une éducation et d’une recherche de grande qualité. La plupart des propositions relevant de ces piliers ont été rejetées catégoriquement ou n’ont pas encore reçu de réponse. Bien que les parties n’aient pas encore présenté leurs propositions financières, l’employeur ne cesse d’insister sur l’instabilité financière de l’université et sur la nécessité des coupes et réductions budgétaires. Votre équipe de négociations répond à ce discours en rappelant que les budgets reflètent les priorités et que l’administration centrale continue de ne pas accorder la priorité aux missions d’enseignement et de recherche de l’Université d’Ottawa.
L’employeur n’a pas encore répondu aux propositions clés visant à améliorer les ratios étudiants-professeur.e.s/bibliothécaires de l’Université d’Ottawa par l’élévation du plancher d’emploi, l’amélioration des formules d’attribution des assistanats d’enseignement et l’établissement d’une charge d’enseignement maximale de 12 crédits par année pour l’ensemble de l’université. Nous demeurons confiant.e.s d’avoir des échanges constructifs sur ces propositions essentielles.
Démocratiser la prise de décision
Votre Comité exécutif a été particulièrement préoccupé par la réponse de l’employeur à nos propositions en matière de démocratisation de la prise de décision : un rejet catégorique de huit propositions sur 11, deux propositions n’ayant pas encore fait l’objet d’une réponse et une ayant fait l’objet d’une contre-proposition comprenant des restrictions importantes. Notons que nos propositions visant à démocratiser la prise de décision n’entraînent aucun coût supplémentaire pour l’employeur, un argument que votre équipe de négociation a mis en évidence. Entre-temps, l’employeur a soumis des propositions qui auraient pour effet d’exclure de l’APUO tous les directeurs.trices de département et vice-doyen.ne.s x et permettraient aux doyen.ne.s de déléguer leurs responsabilités lors des procédures de griefs.
Il est évident que l’employeur cherche à renforcer ses propres pouvoirs de gouvernance tout en refusant catégoriquement d’accorder aux membres de l’APUO, comme vous, le droit de participer à la prise de décision. Rappelons que la gouvernance collégiale est, conjointement avec la liberté académique, au fondement du principe essentiel d’autonomie des universités, et de notre capacité d’assurer la mission universitaire de préservation, transmission et développement des savoirs
Prochaines étapes : conciliation et besoin de votre soutien continu
Devant le refus de l’employeur de prendre en considération un nombre significatif de nos propositions, notamment presque toutes les propositions visant à démocratiser la prise de décision, l’exécutif de l’APUO a décidé de déposer une demande de conciliation.
L’équipe de négociation continuera à négocier avec l’employeur en attendant la nomination d’un.e conciliateur.trice, dans l’espoir de parvenir à un accord.
Votre soutien est essentiel aux efforts de l’équipe. Si vous n’avez pas encore mis une affiche sur la porte de votre bureau et que vous souhaitez en commander, veuillez écrire à action@apuo.ca. Nous vous invitons également à télécharger et à utiliser notre nouveau fond d’écran Zoom. Montrons à l’employeur que nous sommes uni.e.s et déterminé.e.s!