En réponse à la communication du 28 avril de l’Université d’Ottawa sur la liberté d’expression, l’APUO exprime son soutien non équivoque au droit de nos étudiant.e.s et collègues de manifester sur le campus de l’Université d’Ottawa. Reprenant notre déclaration de décembre sur la liberté académique en temps de conflit, nous rappelons avec vigueur que les libertés académiques et d’expression de tous les membres de notre communauté universitaire doivent être respectées, particulièrement en temps de conflits affectant profondément les étudiant.e.s et les travailleurs.euses de l’Université d’Ottawa.
Le mardi 30 avril, des étudiant.e.s de l’Université d’Ottawa, appuyé.e.s par des professeur.e.s et d’autres membres de la communauté universitaire, ont installé un campement sur la pelouse de Tabaret. Le groupe a présenté plusieurs demandes, notamment pour la transparence au sujet des investissements de l’Université et un désinvestissement des entreprises complices de violations des droits humains. L’APUO appuie ces revendications pour la transparence des investissements et pour le désinvestissement des entreprises complices de violations des droits humains.
Les campements et les occupations sont utilisés depuis longtemps par d’innombrables mouvements sociaux. Ce n’est pas nouveau pour notre université. L’APUO s’inquiète de la tentative apparente de l’administration centrale de catégoriser préventivement de telles actions sur le campus comme intrinsèquement dangereuses. Nous demandons à l’administration centrale de respecter le campement comme forme de manifestation légitime et pacifique.
Nous reprenons et soutenons pleinement le point de vue exprimé par l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) dans sa déclaration récente sur le droit à la liberté d’expression et à la protestation pacifique sur les campus :
« Les administrations des universités et des collèges manquent à leur devoir de défendre les objectifs fondamentaux de nos établissements lorsqu’elles limitent ou empêchent les manifestations et contre-manifestations pacifiques. Lorsque les administrations menacent de sanctionner ou de faire arrêter des manifestantes et manifestants pacifiques sur le campus, ou qu’elles autorisent de telles mesures, elles réduisent la liberté d’expression au silence et censurent la parole. La liberté académique ne peut s’épanouir lorsque la liberté d’expression est entravée. »
L’APUO demande à l’Université d’Ottawa de protéger et de faire respecter le droit à la liberté académique et d’expression des membres de notre communauté universitaire. Nous demandons au Provost et vice-recteur par intérim, affaires académiques et au Directeur principal des placements d’accepter la demande de rencontre des organisateurs.trices du campement, et nous exhortons l’administration à s’engager dans un dialogue de bonne foi, transparent et significatif.