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La liberté académique en temps de conflit

L’APUO est profondément troublée par la hausse de l’antisémitisme, de l’islamophobie et du racisme anti-palestinien observée à travers le Canada. Il est essentiel que nous résistions collectivement à cette haine.

Le 2 novembre dernier, en réaction aux événements se déroulant sur les campus universitaires canadiens à la suite des événements tragiques survenus à Gaza, en Israël et en Cisjordanie, l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) a publié une déclaration importante sur la liberté académique en période de conflit. Dans cet énoncé, l’ACPPU souligne l’importance de préserver la liberté académique et toutes les libertés d’expression, en particulier en période de guerre, de conflit et d’agitation sociale. Elle souligne que

« […] tout le personnel académique a le droit de participer au débat public, que ce soit ou non dans le cadre de leurs disciplines respectives. La protection juridique de leur expression extra-muros, incluant la capacité à adhérer à des points de vue extrêmement controversés et impopulaires, remplit une mission essentielle des universités et collèges. »

La déclaration de l’ACPPU précise également que « [l]a liberté académique […] ne donne pas le droit d’enfreindre la loi, par exemple en diffamant quelqu’un, en exerçant du harcèlement ou de la discrimination, en enfreignant les lois sur le discours haineux ou en faisant fi des responsabilités et des devoirs professionnels », et que « ces limites juridiques et professionnelles [n]’empêchent pas le débat vigoureux, les propos immodérés ou les critiques négatives acérées. »

Au cours des dernières semaines, l’APUO a été informée de diverses actions entreprises à l’Université d’Ottawa, où personnel académique et étudiant.e.s ont vu leurs libertés académiques et d’expression restreintes. Mentionnons en outre la suspension du Dr Yipeng Ge, un résident en médecine à l’Université d’Ottawa (qui n’est pas membre de l’APUO), ainsi que l’annulation arbitraire d’événements organisés par des étudiant.e.s. L’APUO ajoute sa voix aux appels à une enquête indépendante sur la suspension du Dr Ge.

La perte tragique de vies civiles en Israël et en Palestine a laissé de nombreuses communautés d’uOttawa dans le deuil. Dans la foulée de ces événements, il est tout à fait inacceptable que les personnes touchées, et leurs allié.e.s, aient à faire face à des restrictions de leurs libertés académiques et d’expression.

Les professeur.e.s, bibliothécaires et étudiant.e.s doivent être libres de poursuivre leurs activités académiques sans discrimination, harcèlement, interférence ou censure. Les membres qui considèrent que leurs droits ont été enfreints sont invité.e.s à communiquer avec l’APUO à l’adresse suivante : apuo@apuo.ca.