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URGENT – Information sur les négociations & le bulletin des négociations no 9

Chèr(e)s membres de l’APUO,

Dans le cadre des présentes négociations, l’APUO est d’avis que l’employeur a agi de plusieurs façons qui contreviennent à la lettre et l’esprit de la Loi sur les relations de travail de l’Ontario. Ces actions de l’employeur incluent notamment la présentation d’informations fausses et mensongères ; le refus de partager l’information dont il a l’obligation conventionnée de nous remettre ; communiquer à répétition d’une manière qui correspond à une tentative de négocier directement avec les membres de l’APUO ; et, dernièrement, chercher à intimider les membres pour influencer le vote du mandat de grève annoncé pour le 31 juillet.

Depuis le début de ce processus, il est clair pour l’APUO que l’employeur a utilisé ses vastes ressources institutionnelles pour livrer une batailler contre les membres, pourtant ses propres employés, et l’APUO en tant qu’organisation représentant ces derniers. Jusqu’à maintenant, l’APUO avait présumé que ses membres préféraient qu’elle consacre l’ensemble de son temps et de son énergie à négocier une entente juste et équitable, plutôt qu’à recourir au système juridique pour répondre aux actions inacceptables de l’employeur. Nous avions également toujours espéré que l’employeur, à défaut de mettre un terme à ces actions qui le déshonorent, évite toutefois la surenchère et l’escalade de ses actions illégales.

Comme vous savez tous maintenant, ce ne fut toutefois pas le cas. Suite à ses communications de jeudi et vendredi dernier, l’APUO ne peut simplement plus les ignorer. Peter Simpson (un des experts-conseil les plus chevronnés de l’ACPPU avec une vingtaine d’années d’expérience) nous a dit que la communication de l’employeur était « sans précédent » selon expérience et qu’ « il est difficile de la lire autrement que comme une tentative d’interférence envers la crédibilité du syndicat et de ses communications auprès de ses membres avant un vote de grève ».

Par conséquence, l’APUO a répondu ce matin de la seule façon possible en vertu de la Loi du travail en Ontario : nous avons déposé une demande au ministère du Travail afin qu’il (a) reconnaisse l’employeur coupable d’avoir violé la Loi sur les relations de travail ; (b) contraigne l’employeur à nous transmettre toute l’information qui nous est due et à respecter la loi en ce qui concerne ses communications ; et (c) attribue à l’APUO des dommages compensatoires pour les activités à notre avis illégales de l’employeur. Pour plus d’informations et de détails, veuillez lire le bulletin des négociations no 9.

Plus que jamais, ces actions de l’employeur font la preuve qu’un mandat de grève est d’une importance critique pour mener à terme ces négociations collectives. En premier lieu, il nous semble clair que l’employeur a mis en œuvre une stratégie explicite visant à créer une crise de négociations au milieu du trimestre d’été, faisant le pari que l’APUO se laisserait intimider et signerait une entente à rabais. Puisque ce ne fut pas le cas, l’employeur fait maintenant tout en son pouvoir pour stopper les membres de voter OUI à un mandat de grève et exprimer leur soutien collectif envers leur Comité exécutif et leur équipe de négociation. L’employeur agit ainsi, à notre avis, parce qu’il est conscient qu’un vote favorable à un mandat de grève signifie qu’il devra subséquemment déposé aux membres de l’APUO une offre bien supérieure à ce qu’il a proposé jusqu’à maintenant pour avoir une entente négociée. Nous sommes convaincus que nos membres verront les tactiques de l’employeur pour ce qu’elles sont.

L’APUO demande donc un mandat de grève à ses membres parce que celui-ci est un outil de négociation devenu incontournable et nécessaire pour obtenir une entente juste qui soutienne adéquatement la qualité de l’éducation et assure des conditions de travail équitables à l’ensemble de ses membres.

En conséquence, voter NON à un mandat de grève ne signifie pas accepter la dernière offre de l’employeur. Voter contre un mandat de grève correspond à envoyer le message à l’employeur qu’il peut agir, en toute impunité, de manière illégale et illégitime. C’est voter de dire à l’employeur qu’il peut bousculer ses employé(e)s (non seulement durant les négociations, mais en tout temps) autant qu’il le souhaite. C’est choisir de dire à l’employeur qu’il peut se présenter à chaque prochaine ronde de négociations collectives en utilisant les mêmes tactiques d’intimidation, afin d’obtenir des concessions de plus en plus importantes de la part des membres de l’APUO et ce, envers un nombre croissant d’enjeux.

Voter OUI à un mandat de grève n’est pas voter d’aller immédiatement en grève. C’est permettre au Comité exécutif de déclarer ultérieurement une grève si et seulement si la médiation est un échec et cela est absolument nécessaire pour obtenir une entente négociée qui soit juste et équitable. C’est choisir de dire à l’employeur qu’il ne peut ignorer le point de vue des membres de l’APUO et ne peut leur imposer unilatéralement ses propres préférences. C’est choisir de démontrer que les membres de l’APUO ne vont pas récompenser l’employeur pour ses actions inacceptables. Plus important encore, c’est voter de prendre position en faveur du respect et de la collégialité et, ainsi, d’indiquer à l’employeur que sa nouvelle et agressive approche corporative ne fonctionnera pas, ni maintenant, ni dans le futur.

Nous terminons cette communication en partageant une lettre non-sollicitée envoyée au Recteur Rock (et cc à l’APUO) par Michael Behiels, un membre de l’APUO qui s’interroge sur les actions récentes de l’employeur en lumière à ce qu’il a connu durant sa carrière de professeur de (près de) 40 ans.

Nous vous remercions de votre constant appui élevé et sommes confiants de vous voir en grand nombre à l’Assemblée générale spéciale du 31 juillet prochain.

Cordialement,

Le Comité exécutif de l’APUO