Chères/chers membres
Comme vous le savez, nous avons négocié et signé cinq lettres d’entente avec l’administration centrale pour atténuer l’impact de la pandémie COVID-19 sur nos conditions de travail.
Cela dit, notre travail n’est pas terminé. Les parties sont toujours en train de négocier deux lettres d’entente très importantes. La première porte sur l’évaluation du rendement des membres, et la seconde vise à établir un cadre opérationnel collectif concernant la préparation et la prestation des cours pour les sessions de printemps/été et d’automne 2020.
COVID-19 Évaluation du rendement des membres
L’objectif de cette lettre d’entente est de s’assurer que les effets des circonstances exceptionnelles sur le travail des membres n’aient pas d’impact préjudiciable sur les évaluations de rendement et les recommandations et décisions de carrière des membres.
COVID-19 Préparation et prestation des cours
L’objectif de cette lettre d’entente est de fournir un cadre opérationnel pour la préparation et la prestation des cours durant la pandémie de COVID-19. En s’appuyant sur les résultats du sondage de l’APUO sur l’enseignement à distance pour l’automne 2020, il s’agit de s’assurer que les ressources identifiées par les membres comme nécessaires à la préparation et à la prestation de cours à distance de haute qualité soient mises en place. Cette lettre d’entente a été rédigée en tenant compte des éléments suivants :
- L’administration centrale, l’APUO et en fait l’ensemble de la communauté universitaire partagent l’objectif d’assurer la meilleure expérience d’apprentissage possible à nos étudiant.e.s au cours de la présente année universitaire.
- L’enseignement et l’apprentissage à distance entraînent des iniquités ainsi que des obstacles à l’accessibilité et aux accommodements, tant pour les professeur.e.s que pour les étudiant.e.s. De plus, la recherche sur l’enseignement et l’apprentissage à distance identifie de manière récurrente le faible taux de rétention des étudiant.e.s comme une préoccupation majeure.
- L’optimisation de la rétention des étudiant.e.s dans le contexte de la pandémie de COVID-19 exige que les membres disposent des ressources et du soutien nécessaires pour préparer et enseigner des cours procurant une éducation de qualité à toutes et tous les étudiant.e.s.
- Les conditions d’apprentissage de nos étudiant.e.s ont une relation symbiotique avec nos conditions de travail.
- La liberté académique, y compris dans l’enseignement, telle que précisée à l’article 9 de la convention collective, est une valeur fondamentale partagée par l’APUO et l’administration centrale et ne sera pas affectée par cette lettre d’entente.
- La santé et le bien-être des membres de l’APUO, des étudiant.e.s et de tous les employé.e.s doivent être au cœur de nos décisions concernant la présente année universitaire.
Notre proposition définit les ressources nécessaires pour aider les membres à préparer et à enseigner leurs cours dans les circonstances exceptionnelles occasionnées par la pandémie de COVID-19. En plus du soutien et de l’assistance technique et pédagogique nécessaires à la préparation et la prestation de l’enseignement à distance, les membres recevraient, entre autres ressources, des crédits supplémentaires pour la charge de travail, la réduction de la taille de certaines classes et une augmentation exceptionnelle des fonds du remboursement des dépenses professionnelles (RDP) et du compte de crédits-santé.
L’APUO estime qu’en cette période exceptionnelle de crise, l’administration centrale doit faire des investissements importants pour soutenir le mandat éducatif de notre institution ainsi que la santé et le bien-être général de toutes et tous les employé.e.s de l’Université. Cela veut dire d’étendre les avantages offerts aux membres de l’APUO aux employé.e.s de l’Université qui sont membres des autres unités de négociation. En d’autres termes, ce n’est pas le moment pour des demi-mesures. L’APUO et l’administration centrale doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que notre Université continue à offrir la meilleure expérience d’apprentissage possible à toutes et tous nos étudiant.e.s, et maintienne son excellente réputation.
Nous considérons que ces lettres d’entente servent les intérêts à court et à long termes de notre institution et nous sommes confiant.e.s que l’administration centrale travaillera en partenariat avec l’APUO pour atteindre ces objectifs. Il demeure néanmoins possible que nous devions faire appel à votre mobilisation pour y arriver.
Nous vous tiendrons informé.e.s de tout développement concernant les négociations de ces deux lettres d’entente.
Fonds d’aide d’urgence pour les étudiant.e.s en contexte de pandémie
L’APUO s’inquiète de la rétention des étudiant.e.s, de l’accessibilité et des accommodements alors que nous passons à l’enseignement à distance pour la session d’automne. Les étudiant.e.s ont peu de perspectives d’emploi en pandémie, et comme l’a annoncé Jacques Frémont la semaine dernière, l’Université n’offrira aucune réduction des droits de scolarité.
C’est pourquoi l’APUO a entrepris des discussions avec notre Université pour mettre sur pied une campagne visant à accroître l’aide d’urgence disponible pour les étudiant.e.s dans le contexte de la pandémie de Covid-19. L’APUO s’est engagée à verser 50 000 dollars de bourses supplémentaires pour aider les étudiant.e.s en difficulté financière.[1] Les détails concernant la campagne suivront dans les prochaines semaines.
Personnel de soutien de l’Université d’Ottawa : l’administration centrale impose un scrutin sur la dernière offre
Le mardi 26 mai, les membres de l’APUO ont reçu une communication concernant la décision de l’administration centrale d’imposer un scrutin sur la dernière offre aux membres du Personnel de soutien de l’Université d’Ottawa (PSUO) engagés dans un processus de négociation collective depuis mars 2019. L’APUO est profondément préoccupée par la décision de l’administration centrale de déposer une telle demande auprès du Ministre du Travail, de la Formation et du Développement des compétences, car elle rompt toute négociation entre les parties et porte gravement atteinte au PSUO.
L’APUO est en communication étroite avec le PSUO concernant son processus de négociation collective depuis plusieurs mois. Parmi les principaux points en litige figurent les augmentations salariales plafonnées à 1 % (sous le taux d’inflation), la tentative de l’administration centrale de réduire les prestations d’assurance maladie des membres du PSUO de 100 % à 80 %, et le refus de l’administration centrale de s’engager à combler les postes PSUO vacants dans un délai raisonnable.
L’administration centrale profite des circonstances exceptionnelles liées à la pandémie de COVID-19 pour forcer les membres du PSUO à accepter une entente injuste. Selon nos recherches, l’Université d’Ottawa serait seulement la troisième université de la province à déposer une demande de scrutin sur la dernière offre au cours des vingt dernières années.[2] Nous sommes consternés par la façon dont l’administration centrale a négocié avec le PSUO, et nous soutenons la recommandation de l’exécutif du PSUO à ses membres de rejeter l’offre finale de l’administration centrale. Le président de l’APUO a exprimé ses inquiétudes au recteur Frémont dans une lettre que vous pouvez lire ici.
Le vote, qui sera mené par le ministre du Travail, de la Formation et du Développement des compétences, devrait avoir lieu dans les dix jours ouvrables à compter du 25 mai. Une analyse des enjeux pour les membres du PSUO et de l’APUO suivra dans les prochains jours.
[1] En 1972, l’APUO a créé son programme de bourses aux étudiant.e.s. Ces 50 000 dollars s’ajoutent aux 112 000 dollars versés annuellement aux étudiant.e.s dans le cadre de ce programme.
[2] Les autres cas sont : l’Université McMaster – 2010, l’Université York – 2000, 2015 et 2018. Les seuls autres cas dans le secteur de l’enseignement postsecondaire concernent les collèges de l’Ontario en 2009/2010 et 2017.