Chères/chers membres,
Selon ses états financiers vérifiés, notre université rapporte un excédent financier de 41,7 millions de dollars pour l’exercice 2020-2021. Cet excédent, ainsi que celui d’environ un demi-milliard de dollars accumulé au cours de la dernière décennie,[1] représente en partie des services non rendus à notre communauté universitaire. Pour l’APUO, un excédent financier aussi important soulève plusieurs questions, surtout dans le contexte d’une pandémie mondiale.
L’automne dernier, nos collègues du personnel de soutien ont déclenché une grève dans la foulée d’un excédent record de 91,8 millions[2] de dollars pour l’exercice 2018-2019, et d’un excédent additionnel de 36 millions de dollars[3] annoncé juste avant le début de la grève. Le personnel de soutien de l’Université d’Ottawa (PSUO) a dû faire la grève en pleine pandémie pour maintenir des conditions de travail justes et équitables, notamment des augmentations salariales, des prestations de santé, une allocation de retraite, un congé de maternité/parental et un engagement de l’administration centrale à combler les postes vacants du PSUO. Les états financiers et l’excédent pour l’année fiscale 2020-2021 prouvent que les difficultés causées à l’ensemble de la communauté universitaire par l’approche intransigeante de l’administration centrale avec le PSUO à la table des négociations étaient à la fois injustifiées et totalement évitables.
L’excédent de 41,7 millions de dollars est également un affront aux membres de l’APUO, professeur.e.s à temps partiel, assistant.e.s d’enseignement, technicien.ne.s et étudiant.e.s qui doivent faire face aux conséquences du déploiement mal réfléchi de cours bimodaux à grande échelle par l’administration centrale. À la lumière des manquements pédagogiques qui ne cessent de s’accumuler et qui sont démontrés par cette initiative défaillante, nous encourageons, dans les termes les plus forts, l’administration centrale à reconsidérer sa décision d’augmenter le nombre de cours enseignés dans ce format à la session d’hiver 2022. Les états financiers 2020-2021 confirment que notre établissement a les moyens de créer des plus petites sections de cours tel que revendiqué par la coalition intersyndicale, et d’offrir aux membres de la communauté les cours en présentiel ou à distance comme principales options d’enseignement et d’apprentissage, limitant le format d’enseignement bimodal/hyflex/hybride à un maximum de 10 % de l’offre de cours pour des fins expérimentales.
L’année 2020-2021 a été une année tumultueuse pour tout le monde à l’Université d’Ottawa. Si, face à une pandémie mondiale, et avec le cumul de plus de dix ans d’excédents financiers, l’administration centrale refuse de faire les investissements nécessaires pour assurer la meilleure expérience d’apprentissage possible aux étudiant.e.s et maintenir des conditions de travail justes et équitables pour tous ses employé.e.s, on ne peut s’empêcher de se demander : Quand le sera-t-elle ?
[1] Voir les communications antérieures de l’APUO pour plus de détails sur les excédents financiers de notre université au cours de la dernière décennie : https://apuo.ca/lexcedent-financier-record-de-luniversite-dottawa-et-son-impact/?lang=fr
[2]https://www.uottawa.ca/ressources-financieres/planification-financiere/sites/www.uottawa.ca.ressources-financieres.planification-financiere/files/etats_financiers_2018-2019.pdf
[3]https://www.uottawa.ca/financial-resources/financial-planning/sites/www.uottawa.ca.financial-resources.financial-planning/files/2020-04-30_university_of_ottawa_fs_fre_online_1.pdf