Chères/chers membres,
Voici deux déclarations de l’APUO, l’une concernant la tragique découverte des restes de 215 enfants de l’ancien pensionnat de Kamloops, et la seconde concernant le meurtre de la famille Afzaal à London, en Ontario.
Déclaration sur la tragédie du pensionnat de Kamloops
L’APUO est bouleversée par la nouvelle de la découverte des restes de 215 enfants sur le site de l’ancien pensionnat de Kamloops, près de la Première Nation Tk’emlumps te Secwepemc, et se joint dans leur deuil à tous les survivant.e.s des pensionnats et à toutes les familles affectées par les pensionnats. Nous nous joignons également aux appels des communautés des Premières Nations, Métis et Inuits pour que des recherches soient entreprises afin de localiser, identifier et rapatrier les corps de tous les enfants disparus alors qu’ils étaient dans des pensionnats sanctionnés par l’Église et le gouvernement.
Nous reconnaissons que le projet colonial canadien est en cours et continue de porter préjudice aux communautés des Premières Nations, Métis et Inuits par la dépossession des terres et l’extraction des ressources, le retrait des enfants des Premières Nations, des Métis et des Inuits de leurs familles pour être pris en charge par l’État, et par la lenteur du gouvernement fédéral dans la mise en œuvre des recommandations du Rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
Nous dénonçons les procédures judiciaires entamées par le gouvernement fédéral pour éviter de payer une compensation financière aux enfants des Premières Nations, des Métis et des Inuits qui ont été pris en charge par l’État suite à une décision du Tribunal canadien des droits de la personne en septembre 2019, ainsi que les retards continus dans la mise en œuvre de tous les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation (CVR). L’APUO demande également à l’Église catholique de présenter des excuses officielles pour son rôle dans la gestion des pensionnats et de rendre publiques toutes les archives des pensionnats.
En tant qu’association de professeur.e.s et bibliothécaires, l’APUO reconnaît également le rôle qu’elle doit jouer dans la promotion de l’autochtonisation de l’Université d’Ottawa par le biais de la négociation collective, des efforts de revendication sur le campus, et en travaillant avec les peuples algonquins Anishinaabe locaux.
Déclaration sur le meurtre d’une famille musulmane à London
L’APUO condamne dans les termes les plus forts le meurtre à London Ontario de Madiha Salman, de Salman Afzaal, de leur fille Yumna Afzaal et de la mère de Salman. Plus tôt cette semaine, Fayez, le fils de Madiha et Salman, le seul survivant de l’attaque, a reçu son congé de l’hôpital suite à ce crime haineux. Le racisme et les actes de violence islamophobes n’ont pas leur place dans notre société, et nous sommes profondément troublés par la prévalence continue de tels actes dans nos communautés.
Des actions concrètes sont nécessaires pour combattre l’islamophobie systémique. Cela inclut l’intégration de l’antiracisme et de l’anti-islamophobie dans le système éducatif. Pour l’APUO, cela commence par l’engagement à continuer de travailler pour une communauté universitaire plus inclusive, diverse et équitable. Nous reconnaissons que pour atteindre cet objectif, les personnes de confession musulmane doivent se sentir bienvenues et en sécurité dans notre communauté universitaire. Nous faisons écho aux appels du Conseil national des musulmans canadiens, qui exhorte le gouvernement fédéral à organiser un Sommet d’action national sur l’islamophobie afin d’identifier des mesures concrètes pour éradiquer cette haine.