Ottawa, ONTARIO – Les étudiant.e.s, le personnel académique, le personnel de soutien, les assistant.e.s d’enseignement et les assistant.e.s de recherche sont extrêmement préoccupés par la fermeture du service GPS académique de l’Université d’Ottawa. Avec quelque 90 étudiant.e.s mentors, le GPS académique était un centre de soutien académique essentiel pour les étudiant.e.s de premier, deuxième et troisième cycles. C’est le plus récent service à être éliminé en raison de coupes budgétaires, alors que l’administration centrale pousse encore plus loin les mesures d’austérité avec lesquelles les membres de la communauté universitaire doivent composer depuis 2015, et ce même si l’université présente d’importants excédents financiers presque chaque année.
« Les syndicats et les associations étudiantes du campus ont été exclus de toutes les étapes d’un processus budgétaire qui consiste à réduire les services nécessaires au maintien d’une éducation de haute qualité à l’Université d’Ottawa », a déclaré Susan Spronk, présidente de l’APUO. « L’incapacité de l’administration centrale à faire preuve de collégialité et de transparence au sujet des réductions de services a créé un climat de confusion et de peur au sein de la communauté universitaire ».
Le manque de collégialité et de transparence qui caractérise cette dernière série de compressions rend extrêmement difficile pour la communauté universitaire de se faire une idée précise de l’ampleur et des répercussions des coupes. Les syndicats et les étudiant.e.s sont consternés car ils n’apprennent les fermetures et réductions de services que par le bouche à oreille, une fois que les services ne sont plus disponibles. De plus, la communauté universitaire demande des éclaircissements sur les raisons pour lesquelles les budgets des facultés et services ont été réduits de 5 % alors que l’administration a jugé bon de dépenser 51 millions de dollars pour des consultants externes à des fins qui n’ont pas été rendues publiques. En continuant à ignorer les perspectives, l’expérience et le savoir des parties prenantes de l’université dans son processus de prise de décision, l’administration centrale est responsable d’une détérioration de la qualité de l’éducation dispensée par l’institution.
Depuis des semaines, les syndicats et associations étudiantes du campus lancent des signaux d’alarme au sujet des répercussions de ces coupes budgétaires. Le 20 avril, ils sont sortis en force pour s’opposer au budget de l’administration centrale pour 2023-2024.
L’Association des professeur.e.s de l’Université d’Ottawa (APUO) se joint à l’Association des professeur.e.s à temps partiel de l’Université d’Ottawa (APTPUO), au Personnel de soutien de l’Université d’Ottawa (PSUO), au SCFP 2626, au Syndicat des étudiant.e.s de l’Université d’Ottawa (SEUO) et à l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s (GSAED) pour demander à l’administration centrale d’arrêter immédiatement la mise en oeuvre de son plan d’austérité, d’informer la communauté universitaire de toutes les coupes effectuées au cours de cette dernière année et de rencontrer les dirigeant.e.s des syndicats et des associations afin de tracer une voie à suivre qui protège l’intégrité des missions d’enseignement et de recherche de l’université.