Ce qui suit a été envoyé le 7 février 2017 par Jennifer Dekker, présidente de l’APUO à Jacques Frémont, président d’uOttawa au sujet du comité de sélection du nouveau vice-président académique.
Monsieur le recteur,
L’automne dernier, je vous faisais part d’un problème concernant la composition du comité de sélection du prochain ou de la prochaine vice-recteur/trice aux études. Je m’inquiétais alors du fait que le comité de sélection ne comprenne aucun.e professeur.e qui ne soit pas membre de la haute administration, réduisant ainsi au silence les voix des membres de l’APUO dans le processus de sélection. Dans le contexte des enjeux relatifs à la prise de décision et à la gouvernance dont l’exécutif de l’APUO vous a fait part l’été dernier, il s’agit d’un fait particulièrement déconcertant. Bien qu’il était alors trop tard pour modifier la composition du comité de sélection, vous nous avez promis que des professeur.e.s de l’APUO feraient désormais partie des processus de sélection pour tout poste de cadre supérieur. Il est important que les membres de l’APUO soient représentés dans ces comités de sélection car leur perspective diffère beaucoup de celle de l’administration. Nous relevons des membres de l’administration et nous travaillons sous leur direction et leur supervision. Nous sommes donc affecté.e.s par leurs décisions, leurs styles de gestion, leur allocation des ressources et parfois même leur propension à l’arbitraire. Combiné au fait qu’aucun.e professeur.e membre de l’APUO ne siège au comité de sélection, cela devrait inciter ce comité à mener une évaluation exemplaire des candidat.e.s, en veillant à ce que la personne choisie représente un choix acceptable pour les membres de l’APUO.
Bien que l’APUO n’ait pas de voix officielle au sein du comité de sélection, nos membres se sont exprimé.e.s avec force et clarté lors de notre « Évaluation des cadres supérieurs » de 2016, dont faisait partie la doyenne de la Faculté des sciences de la santé. Bien que l’exécutif de l’APUO vous ait communiqué ses préoccupations lors de notre rencontre de l’été dernier, rien n’a été fait concernant les détails troublants que nombre de professeur.e.s ont rapportés dans l’évaluation. Au cas où vous n’en auriez pas été informé, je joins à ce courriel le résumé des résultats quantitatifs et un échantillon des données qualitatives que nous avons recueillis. Je vous encourage vivement à tenir compte de notre évaluation du rendement de cette doyenne si le comité de sélection considère sa candidature au poste de vice-recteur/trice aux études.
Veuillez recevoir cette lettre comme une indication des inquiétudes de nos membres de la Faculté des sciences de la santé et des autres facultés lorsqu’ils/elles entendent les rumeurs selon lesquelles la candidature de la doyenne Perrault est présentement considérée pour l’un des postes les plus importants de notre université. Les allégations selon lesquelles cette doyenne refuse systématiquement de rencontrer la plupart des professeur.e.s de sa faculté qui en font la demande, répartit les ressources de manière inéquitable, refuse de reconnaître l’importance du bilinguisme et pratique le harcèlement et l’intimidation en milieu de travail – ces dernières allégations au sujet desquelles il n’y a encore eu aucune enquête, contrairement à ce que prévoit la loi sur la santé et la sécurité au travail de l’Ontario – sont sources de grandes préoccupations.
Respectueusement,
Jennifer Dekker
APUO President