L’APUO est alarmée d’apprendre la suspension1 de plusieurs programmes à la Faculté des arts, dans de nombreux cas sans consultation préalable et significative de l’assemblée départementale appropriée.
Agissez en solidarité
Les membres se mobilisent contre cette attaque à la gouvernance collégiale. Nos collègues du Département d’études anciennes et de sciences des religions ont réagi en publiant une lettre ouverte demandant au Provost et Vice-recteur aux affaires académiques de créer une commission chargée d’étudier la place des sciences humaines à l’université. Nous vous invitons à manifester votre soutien en remplissant ce formulaire.
Trop souvent, l’employeur met en œuvre ces décisions sans avertissement ni consultation significative, et sans en informer la communauté universitaire. Si vous avez connaissance d’une suspension de programme dans votre département, nous vous invitons à en faire part à l’APUO à l’adresse apuo@apuo.ca. Le syndicat peut vous aider à mobiliser et vous mettre en contact avec des collègues qui luttent pour une université offrant une grande variété de programmes dans diverses disciplines.
Mise en contexte
Quelque 26 programmes de la Faculté des arts ont désormais vu leurs inscriptions d’étudiant.e.s suspendues. Bon nombre de ces suspensions ont été mises en œuvre sans consultation significative des départements concernés. Historiquement, les suspensions d’inscriptions d’étudiant.e.s ont conduit à la suppression d’un programme.
Les membres du Département d’études anciennes et de sciences des religions ont rapidement réagi, notamment en publiant la lettre ouverte mentionnée ci-dessus, en menant une campagne médiatique fructueuse et en coordonnant leurs efforts avec des membres qui siègent au Sénat pour s’opposer à la suspension. Grâce à ces actions, la Faculté des arts a annulé sa décision de suspendre le B.A. spécialisé en Antiquité grecque et romaine.
Vous vous souvenez peut-être que l’APUO a présenté des propositions concernant les fusions, regroupements et suspensions de programmes lors des négociations collectives de 2024-2025, que l’employeur a catégoriquement refusées. Ces propositions auraient garanti que toute fusion, tout regroupement ou toute suspension de programmes universitaires fasse l’objet d’une consultation approfondie avec l’assemblée départementale concernée, le directeur.trice, le comité exécutif de la faculté et le conseil de faculté concerné avant d’être finalement approuvé par le Sénat. Ces mécanismes de contrôle et d’équilibre sont au cœur même de la gouvernance collégiale que nous préconisons.
Nous avons également tenté d’intégrer dans la convention collective le concept d’« université complète » pour l’Université d’Ottawa. Cela permettrait de reconnaître explicitement que l’enseignement et la recherche doivent couvrir les principaux domaines du savoir, en fonction de l’évolution des différentes disciplines, et que l’interdisciplinarité est un atout à préserver.Au début du semestre, le comité exécutif de l’APUO a tenu une première réunion avec la nouvelle rectrice de l’université pendant laquelle nous avons souligné l’importance de la gouvernance collégiale et de la transparence. Nous continuerons à défendre ces priorités, en particulier à l’approche de notre prochaine ronde de négociations collectives.
1. La suspension d’un programme est définie comme la suspension des inscriptions d’étudiant.e.s.