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Les syndicats dénoncent un retour imprudent sur le campus

Les étudiant.e.s, le personnel académique, les assistant.e.s d’enseignement et de recherche et le personnel de soutien sont de retour sur le campus, et leurs syndicats et associations s’inquiètent de la santé, de la sécurité et de l’intégrité académique à l’Université d’Ottawa. Au cœur de ces préoccupations se trouve la tendance continue de l’administration centrale à prendre des décisions majeures qui ont un impact direct sur le bien-être de notre communauté universitaire sans aucune consultation préalable. 
 
L’APUO condamne l’absence de consultation avec les parties concernées avant la mise en œuvre du retour sur le campus le 31 janvier. Nous sommes également troublés par le manque d’information concernant la mise en œuvre de tout protocole de santé et de sécurité supplémentaire visant à protéger les membres de notre communauté (par exemple, distanciation physique, disponibilité de masques et de tests rapides, suivi des cas sur le campus, etc.). 
 
Nous sommes solidaires de l’Association des professeurs à temps partiel de l’Université d’Ottawa (APTPUO) qui a exprimé des préoccupations similaires pour ses membres, le seul groupe d’employé.e.s qui ne bénéficie pas d’une assurance invalidité de longue durée. Face à un virus aux conséquences dévastatrices à court et à long terme, les employé.e.s et les étudiant.e.s du campus ont droit à une consultation et à une information transparente concernant les mesures de protection qui sont, ou ne sont pas, mises en place dans leur milieu de travail et d’apprentissage.

Tout au long de la pandémie, l’APUO a fermement maintenu que les professeur.e.s réguliers.ères et à temps partiel doivent être libres de déterminer la meilleure façon de livrer leurs cours. Nous continuons également à soutenir les revendications formulées dans la lettre de la coalition intersyndicale de l’été 2021 : 

  1. Démocratiser le processus décisionnel en vue d’un retour partiel et éventuellement complet sur le campus en créant un comité conjoint, avec une représentation de chaque composante de la coalition intersyndicale.
  2. Annuler les plans d’introduction de l’enseignement hybride/HyFlex/bimodal à grande échelle. Nous suggérons plutôt de créer des sections de cours plus petites pour offrir aux membres de la communauté deux options principales, soit l’apprentissage en présentiel ou à distance. Quant au format d’enseignement bimodal/HyFlex/hybride, il serait limité à un maximum de 10 % de l’offre de cours afin de laisser place à l’expérimentation et à l’apprentissage. 
  3. Créer un Fonds spécial COVID-19 pour un rétablissement en santé mentale afin d’aider les membres de la communauté universitaire à obtenir les soins dont ils/elles ont besoin pour recouvrer la santé. 

Nos collègues de l’APTPUO ont récemment publié une pétition demandant à l’administration centrale de reporter le retour sur le campus jusqu’à ce qu’une consultation approfondie sur la mise en œuvre de mesures de santé et de sécurité ait eu lieu, et que les professeur.e.s puissent déterminer la meilleure façon d’offrir leurs cours.
 
Comme vous le savez, le retour au campus cette semaine a coïncidé avec des perturbations majeures au centre-ville. L’APUO déplore que l’Administration centrale ait choisi de poursuivre son retour prévu sur le campus lundi malgré la demande publique du Service de police d’Ottawa d’éviter le centre-ville. 
 
Au moment d’écrire ces lignes, les participant.e.s à l’occupation ne se sont pas rendus au campus principal. Cependant, leur présence dans les quartiers du centre-ville d’Ottawa affecte la qualité de vie et la capacité de se déplacer des résident.e.s et de celles et ceux qui travaillent dans ce secteur. Dans cette optique, nous souhaitons informer les membres qui vivent dans le Centre-ville d’un système de jumelage mis en place sur Twitter par @ellencharters. Les membres peuvent envoyer un message direct à ce compte pour demander qu’un.e partenaire les accompagne lors de leurs déplacements en ville.
 
L’APUO condamne dans les termes les plus forts les actes de haine, de racisme, d’homophobie et de transphobie ainsi que les autres actes d’intimidation qui ont eu lieu tout au long de cette occupation.À la lumière des perturbations en cours et de la reconnaissance par l’administration centrale de la détresse qu’elles ont causée et causent aux membres de notre communauté, nous demandons à l’administration centrale d’accepter d’accommoder les demandes de tous les employés et étudiants du campus qui choisissent de travailler à distance pendant la durée de l’occupation. 
 
Nous encourageons les membres à communiquer avec nous si les perturbations ont un impact négatif sur leur capacité à se rendre sur le campus.