Table des matières
- Soutien à l’Association des professeures et professeurs de l’Université Laurentienne
- Évaluations des cadres supérieurs pendant la pandémie de COVID-19
- Ian Linkletter et la poursuite bâillon de Proctorio
- La définition de l’antisémitisme promue par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste
- Changement de fournisseur d’assurance collective
- Formulaires T2200/T2200S
Chères/chers membres,
Vous avez sans doute entendu parler des problèmes d’insolvabilité de l’Université Laurentienne et de sa demande de protection en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC), soumise pendant les négociations collectives avec l’Association des professeures et professeurs de l’Université Laurentienne (APPUL). L’APUO, à l’instar des autres associations de professeur.e.s de l’Ontario, est consternée par cette décision sans précédent et troublée par plusieurs éléments de cette affaire:
- l’ampleur de la mauvaise gestion des ressources par l’administration centrale de l’Université Laurentienne, y compris l’utilisation des subventions de recherche pour couvrir les frais de fonctionnement ;
- le gouvernement de l’Ontario a été passif alors qu’il savait depuis longtemps que l’Université Laurentienne cumulait les déficits ;
- le gouvernement de l’Ontario refuse de fournir à l’Université Laurentienne les ressources nécessaires pour qu’elle puisse continuer à servir les communautés francophones, autochtones et du nord de l’Ontario.
En plus de mettre en évidence l’importance de favoriser un processus décisionnel démocratique, transparent et responsable dans les universités ontariennes, cette situation met également en relief les effets de décennies de coupures dans le financement public de l’éducation postsecondaire. Pour protéger la viabilité à long terme de nos universités, les gouvernements fédéral et provincial doivent s’engager à augmenter le financement public des établissements d’enseignement postsecondaire.
Nous invitons les membres de l’APUO à exprimer leur soutien à nos collègues de l’Université Laurentienne en envoyant une lettre aux gouvernements provincial et fédéral pour demander des fonds afin d’assurer l’avenir de l’Université Laurentienne. Signez ici.
L’Union des associations des professeur.e.s des universités de l’Ontario (UAPUO) demande également à ses associations membres de participer à une semaine d’action sur les médias sociaux, au cours de laquelle nous sommes encouragés à exprimer notre solidarité envers les membres de la communauté de l’Université Laurentienne en utilisant les mots-clics #HumansofLU et #FundLU pour partager des histoires rappelant que la force de l’Université Laurentienne réside dans les personnes qui ont choisi d’y enseigner, d’y faire de la recherche, d’y travailler et d’y étudier.
Évaluations des cadres supérieurs pendant la pandémie de COVID-19
Compte tenu de la pandémie de COVID-19 en cours, le comité exécutif de l’APUO a décidé de suspendre sa Politique sur l’évaluation des cadres supérieurs pour l’année universitaire 2020-2021. L’APUO considère que l’exercice pourrait difficilement fournir une évaluation juste du rendement des doyen.ne.s étant donné les circonstances très exceptionnelles auxquelles nous sommes confrontés depuis mars 2020. Nous continuerons toutefois à sonder les membres et à recueillir des données concernant les défis posés par la pandémie. L’information obtenue grâce à votre participation à nos enquêtes précédentes s’est avérée cruciale pour identifier divers problèmes et négocier des lettres d’entente pour la période de pandémie.
Les évaluations des doyen.ne.s pour 2020 et les années précédentes sont disponibles à partir du lien suivant.
Ian Linkletter et la poursuite bâillon de Proctorio
Proctorio, une plateforme de surveillance académique contre le plagiat, a lancé une poursuite bâillon contre Ian Linkletter, un spécialiste des technologies d’apprentissage à la Faculté d’éducation de l’Université de Colombie-Britannique (UBC). Ian Linkletter est un ardent critique de cette plateforme et de ses déficiences en matière de protection de la vie privée.
En décembre 2020, l’APUO a fait un don de 1 000 dollars au fonds de défense d’Ian Linkletter. Pour plus d’information sur la poursuite bâillon contre Ian Linkletter, veuillez consulter le lien suivant.
La définition opérationnelle de l’antisémitisme promue par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA)
L’Alliance universitaire pour combattre l’antisémitisme, le racisme, le colonialisme et la censure au Canada (ARC) mène une campagne universitaire face aux tentatives de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) de faire adopter sa définition opérationnelle de l’antisémitisme par les gouvernements et par de nombreuses institutions, y compris dans le secteur postsecondaire.
La définition de l’IHRA se lit comme suit :
« L’antisémitisme est une certaine perception des Juifs qui peut se manifester par une haine à leur égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme visent des individus juifs ou non et/ou leurs biens, des institutions communautaires et des lieux de culte. »[1]
Comme l’explique l’ARC, « l’aspect litigieux de cette définition ne réside pas dans les quarante-quatre mots qui la composent, mais dans les onze exemples servant à illustrer l’antisémitisme qui l’accompagnent, », et dont une lecture critique indique « qu’elle vise davantage à faire taire les critiques d’Israël qu’à faire cesser les menaces antisémites des suprématistes blancs d’extrême droite ».[2]
À la lumière des préoccupations soulevées par la définition de l’IHRA sur l’antisémitisme, l’APUO a adopté la motion suivante :
L’APUO soutient sans équivoque la liberté académique de ses membres. Cette liberté comprend le droit de poursuivre des recherches et de mener des enquêtes dans le cadre d’une quête de connaissance honnête et libre de toute censure institutionnelle, y compris celle du gouvernement. L’APUO s’oppose à l’antisémitisme et à toutes les formes de racisme et de haine, cependant la définition opérationnelle de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste constitue une menace sérieuse pour la liberté académique à l’Université d’Ottawa. La définition de l’antisémitisme de l’IHRA estime à tort qu’un large éventail de critiques à l’égard de l’État d’Israël peuvent être assimilées à de l’antisémitisme. Ce faisant, la définition de l’IHRA mine d’importantes initiatives antiracistes et décoloniales dans les établissements d’enseignement canadiens. Elle peut également être utilisée pour censurer l’expression d’opinions politiques et restreindre la liberté académique des enseignantes et des enseignants, des chercheuses et des chercheurs, qui ont développé des perspectives critiques sur les politiques et les pratiques de l’État d’Israël. De telles attaques auront pour effet d’inhiber la liberté académique de nos membres, que ce soit dans leurs salles de classe ou dans leurs recherches. Plus largement, elles menacent l’expression de la vie politique sur les campus.[3]
Des résolutions similaires ont été adoptées par l’Union des associations des professeur.e.s des universités de l’Ontario (UAPUO) et de nombreuses associations de professeur.e.s et syndicats en Ontario et au Canada.
Une campagne de lettres a été lancée par l’ARC en partenariat avec Voix juives indépendantes. Vous pouvez la consulter à partir du lien suivant.
Changement de fournisseur d’assurance collective
À l’automne, les membres de l’APUO ont reçu un avis des ressources humaines de l’Université d’Ottawa selon lequel notre fournisseur de régime de soins de santé a changé de ManuVie à CanadaVie. Ce changement ne devrait pas avoir d’impact sur notre couverture. Si vous avez soumis à CanadaVie des demandes de remboursement qui ont été rejetées, mais qui étaient auparavant couvertes par ManuVie, nous vous encourageons à un courriel à l’adresse suivante: avantagesrh@uottawa.ca, le service des ressources humaines de notre université, pour rectifier la situation.
L’Université d’Ottawa nous a assuré que toute erreur de ce type sera corrigée par CanadaVie.
Formulaires T2200/T2200S aux fins de l’impôt sur le revenu
Le lundi 8 février, le service des ressources humaines de l’Université d’Ottawa a envoyé un courriel contenant des directives pour le remboursement des dépenses liées au travail à domicile. Selon votre situation particulière, vous n’aurez peut-être pas besoin d’un formulaire T2200/T2200S pour demander le montant maximum autorisé dans votre déclaration de revenus.
Nous vous invitons à consulter le courriel de l’Université pour obtenir des directives supplémentaires, ou à communiquer avec le service des ressources humaines à l’adresse infohr@uottawa.ca pour toute question que vous pourriez avoir.
[1]Les universités et les collèges du Canada face à la définition de l’antisémitisme selon l’IHRA : Ce que vous devez savoir, p.1 https://static1.squarespace.com/static/5f52a48dcce98340e25350e2/t/6021a32c6919c31e1d103c28/1612817197865/Manuel+ARC+%28français%29.pdf
[2] Ibid, p.1-2
[3] Ibid, p.18