Chères/chers membres,
L’APUO s’excuse très sincèrement pour la communication envoyée aux membres vendredi soir dernier. Nous aurions dû consulter plus largement nos membres et, en particulier, les membres du caucus des professeur.e.s et bibliothécaires noir.e.s, autochtones et racisé.e.s, qui sont affectés par le racisme systémique au quotidien. En négligeant de le faire, nous avons envoyé une communication qui ne reconnaissait pas la relation complexe entre la liberté universitaire et les réalités du racisme systémique, notamment la manière dont la première peut alimenter la seconde. Nous aurions dû le reconnaître, en particulier dans le contexte du mouvement mondial Black Lives Matter et des nombreux incidents de racisme sur le campus et plus largement. Cela a une incidence directe sur nos relations de travail, pédagogiques et personnelles ici à l’Université d’Ottawa. Nous sommes fermement engagé.e.s à aller de l’avant sur cette question et à faire tout le travail nécessaire afin d’être de meilleur.e.s allié.e.s pour les communautés noires, autochtones et racisées.
Nous condamnons avec la plus grande fermeté le bullying, la cyberintimidation, le doxxing, la discrimination, le harcèlement, l’intimidation et les menaces dont les membres de notre communauté sont victimes. Ces actions n’ont absolument aucune place dans notre université, sous aucune considération. Elles ne servent qu’à nous éloigner les un.e.s des autres et à nous faire perdre de vue notre objectif commun, qui est d’établir un milieu sécuritaire et sain pour l’échange de vue et le partage du savoir. Tous et toutes les membre se trouvant dans une telle situation peuvent compter sur l’appui inconditionnel de l’APUO. À l’heure où notre communauté subit une immense pression en raison de la pandémie de Covid-19, de la grève du PSUO et d’une série d’incidents racistes sur le campus,[1] nous ne devons pas perdre de vue le fait qu’ensemble, nous faisons tous partie de cette communauté universitaire. L’APUO demande le respect et le soutien entre ses membres, envers nos étudiant.e.s, nos collègues du PSUO et chaque personne faisant partie de la communauté de l’Université d’Ottawa.
L’APUO continuera à défendre vigoureusement les droits de toutes et tous ses membres tels que définis dans la convention collective, a fortiori la liberté universitaire. Cela dit, dans la défense d’un principe comme la liberté universitaire, nous ne pouvons pas abandonner notre objectif de s’attaquer au racisme systémique et d’assurer une communauté universitaire respectueuse, sécuritaire et équitable pour chacun.e d’entre nous. Il nous incombe à toutes et tous d’examiner les structures qui contribuent au racisme systémique. Nous espérons travailler avec vous toutes et tous pour relever les défis actuels auxquels nous sommes confronté.e.s en tant que professeur.e.s et bibliothécaires.
En tant que Comité exécutif de votre syndicat, nous pouvons et devons faire mieux. Nous ferons un suivi à ce message.
[1] L’APUO est très troublée d’avoir appris, par une déclaration publiée lundi soir par notre université, qu’un autre incident raciste a eu lieu sur le campus cette semaine. Cet incident n’est que l’un des nombreux qui ont été portés à l’attention des membres par l’APUO au cours de la dernière année.